Témoignage de Virginie à Wallers

Le dimanche 29 octobre, le doyenné de Denain se retrouvait à Wallers pour un dimanche autrement, sur le thème de la mission. Après un temps de prière, Virginie a témoigné de son cheminement dans la foi.

Un des enjeux de la mission est d'offrir une possibilité de rencontre avec le Christ à nos contemporains.

Témoigner de ce que Jésus a changé dans nos vies manifeste qu'une telle rencontre est possible.

Voici le témoignage de Virginie :

"J’ai grandi dans une famille catholique, d’origine polonaise mais pas pratiquante.

Lorsque j’ai eu 10 ans, il s’est passé un évènement terrible et j’ai beaucoup prié, pendant des mois, pour que cet évènement finisse bien. Malheureusement, ça s’est très mal terminé et j’ai eu énormément de colère et de tristesse. Autant de colère qu’une petite fille de 11 ans pouvait ressentir. Alors j’ai reçu le sacrt.de la première communion puis je suis restée fâchée avec Dieu pendant plus de 30 ans. Je n’entrais plus dans les églises que pour les célébrations de type baptême, mariage ou enterrement. Mais c’est tout.

Malgré tout, et contre toute attente, je me suis toujours sentie bien dans une église. A l’âge adulte, il m’est arrivé quelques fois d’entrer dans une église, pour m’y poser, réfléchir ou tout simplement prendre du recul lorsque ma vie devenait un peu compliquée car j’avais le sentiment que les soucis, quels qu’ils soient, ne passaient jamais la porte de l’église.

J’ai eu mes enfants. Ma fille ainée a été baptisée à l’âge d’un an et la seconde ne l’a pas été.

Un jour, alors que nous étions dans la voiture, ma fille cadette me dit « maman, comment on fait pour être baptisée ? ». Sur le coup de la surprise, je n’ai pas su lui répondre. Je lui ai juste dit que c’était une démarche particulière qui devait venir d’elle et que c’était un engagement. Et puis la conversation s’est arrêtée là.

Depuis que je suis venue habiter à Denain, j’ai assisté une fois ou deux à la messe du dimanche matin. Et puis, je suis venue un jour à la messe des rameaux. Quelques jours après, et de nouveau dans la voiture, ma fille me redemande avec insistance « mais maman, comment je peux faire pour me faire baptiser ?? ». Bon, là, je me suis dit qu’il y avait quelque chose. Elle avait 13 ans et elle savait que demander le baptême à son âge n’était pas une démarche anodine. Cette fois, je ne pouvais pas botter en touche comme la dernière fois. Je lui ai donc dit que je poserai la question au prêtre la prochaine fois que j’irai à la messe.

Le hasard de calendrier a voulu que cette question soit arrivée pile au moment où le Père Felice lançait la préparation à l’effusion de l’Esprit Saint et m’a invitée à venir, accompagnée de ma fille.

Nous nous y sommes donc rendue, toutes les deux. Quelle ne fut pas ma surprise en voyant arriver à un moment ma fille ainée, qui nous a rejointes en sortant de l’école alors que ce n’était pas du tout prévu !! A la fin de la réunion, nous avons discuté un peu avec Felice qui voulait savoir où nous en étions au niveau de nos sacrements :

  • Sarah : aucun
  • Léa : baptême
  • Moi : baptême et communion.

A la fin de cette conversation, il nous a naturellement proposé de suivre, toutes les trois, les séances de catéchuménat pour vivre ensemble les 3 sacrements, à la veillée pascale 2023.

Ne me demandez pas comment, d’une simple présence à une messe des rameaux, après plus de 30 ans sans pratiquer la religion, nous avons abouti, tout juste un an après, à la célébration des 3 sacrements ! Enfin je crois que j’ai une petite idée, mais quand même ! C’était balaise !!!

Alors je vais vous dire... Même si la petite fille que j’étais à l’époque en en vraiment voulu à ce Dieu qui ne m’a pas écoutée, je crois que j’avais quand même au fond de moi, bien caché, une toute petite lumière, cette foi qui me faisait me sentir bien et apaisée dans une église.

Avec du recul, je peux vous dire ce que la foi m’apporte. C’est une aide, un soutien quand on sent que sa vie ne va pas si bien que ça, une couverture chaude qu’on place sur les épaules et qui rassure. Quand on a la foi, on n’est plus seul(e). On a quelqu’un à qui se raccrocher, quelqu’un à qui s’adresser. Et ça fait des miracles ! On se rend compte de ce que Dieu nous donne, de notre vie, qui est en fait la sienne et qu’il faut avoir confiance, quelques soient les circonstances, car il a un dessein pour chacun d’entre nous.

Cette année de préparation aux sacrements a été remplie de belles rencontres et de moments très forts. Je ne saurai expliquer le bonheur que j’ai eu à vivre de parcours avec mes deux filles, ces moments en famille si précieux qui resteront à jamais gravés dans nos cœurs."

Article publié par EDCM • Publié le Lundi 30 octobre 2023 • 548 visites

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